Discutez ici des tout et de rien, sur n'importe quel sujet.
Bienvenue toutes et tous pour le 20ème Londi du Schmilblicquizz !
1) Désormais tout questionneur ou trouveur peut redonner ses gains dans une cagnotte, ou les donner à la personne de son choix sur le site ( de préférence en MP à mon adresse ).
2) Cette cagnotte grossissant au fil des dons ne pourra excéder 30 crédits.
3) Les crédits de cette cagnotte ne pourront être gagnés QUE par une joueuse ou un joueur n'ayant gagné aucun crédit ici, comme trouveur d'énigme dans le mois précédent ( le mois précédent pour lui ).
4) A la fin du mois, les crédits de la cagnotte, éventuellement non gagnés, seront reproposés pour le mois suivant mais ne pourront augmenter, si le plafond de 30 crédits est atteint.
5) Bien sûr les anciennes récompenses sont toujours valables, à savoir :
- 3 crédits si énigme trouvée au 1er indice, 2 au deuxième et un au 3ème.
- 2 crédits accordés pour toute énigme envoyée et publiée,
6) - 2 crédits normaux gagnés pourront être échangés contre 1 crédit premium ( sauf pour la cagnotte ) sur demande des lauréat e s ! (si possible en MP)
- 3 crédits accordés pour toute énigme animée par un questionneur même modérateur.
CHACUN EST INVITÉ ET BIENVENU POUR POSTER ET ANIMER ICI SON ÉNIGME, ENVOYEZ MOI MP, Si INTÉRESSÉ(E)S, MERCI !
Cagnotte des Crédits Non Gâchés : 8 crédit à ce jour ! :
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"Toutes les réponses": Pour revoir la question posée, si noyée de réponses, en utilisant ensuite la roulette de la souris ou le curseur à droite sur votre écran pour descendre ou remonter.
Et ce Londi, retour d'Idéfix,
Aux alentours de 13 heures ou plus,
Notre préféré sac à puces,
Saura secouer vos ménisques
Et vos méninges au beau fixe
Quel remue ménage,
Mais non soyons sages !
https://www.youtube.com/watch?v=gv_bkS5VVaA
Mais pas trop hi hi han !
Absente cet après-midi. Dommage !
Bon courage à tous et bon jeu
Au fait, merci Tareg pour la belle chansonnette sur Bee - Bises
Tu vas nous manquer mais c'est gentil de nous faire un coucou. Bisoux Bee et à jeudi !
Pompon.............on donne les réponses , mais après la question........blagueur
Bonjour à tous
@POMPON 94 ..Céééé .....pààà louing ..Meuhhh ...Céééé ...Pààà ..Càààà.....!!! Cherch'encor'1 peuhh
1er Indice vers ....13 heures a ma pendul'amoter'atomix
Bonjour le blagueur Pompon et la radieuse Flavy !
C'est un plaisir de vous voir au taquet, mais avez vous noté que Mich-Idéfix ne sera là que vers 13 heures ou plus pour vous poser son énigme ?
Au jour dhui je suie zassisté de Maitre VAKOMJETEPOUS huissier de jusse tice aux barreaux de Chéz .!!
Oui ne t'inquiète pas Nanon...............je passais voir les nouvelles sur les salons à "thème", la poésie, la musique etc..............
Je serai là pour 13 heures
Vouzoré con pri ke jeu cas'unecrout poue aitrelibr'aprai rien ke pour vou ...!!! bon'apéti a toux !!
Bisouxxxxxx les filles !!!!! coucouxxxx TAREG et POMPON ......Bienessayéé..... meuhhh Céé....Pààààà ....Cààà..!!!
Wowwwwwwwwwwwww
Contente de te revoir Phil.
Comment vas-tu ? Pas trop douloureux ???
Vouzaite prai ? .....Alonzoalonzi ....!!!!!!!
1er Indice : Reconstitutions
des Puzzles
Alors Courage, Phil.............
Coucou phil , cette jambe ?
de tout coeur avec toi PH
l'Archéologie
reconstitution animale
dans une enquête criminelle
Les reconstitutions de loyer
Elles sont particulièrement utiles pour évaluer l'avantage en nature que représente la mise à disposition d'un logement à titre gratuit notamment dans le cadre d'une succession ou d'une séparation.
Bonjour tous,
Ravie de te revoir PH. en espérant que tu sois parvenu à juguler la douleur et que ta fracture ne sera plus qu'un mauvais souvenir lors du retrait du plâtre.
En coup de vent je propose un diaporama, qui est une reconstitution historique en taille réelle ou en miniature.
Les reconstitutions de carrière.................pour la retraite !!!
maquettes
a supprimer déjà dit
Revue mensuelle de Lucas Taïeb
dégel :reconstitution de la glace en eau
reconstitution de films
Rein de...... tou....... Cààà.....!!.....Nan ......!!
Bonjour Phil et toutes et tous !
Reconstitutions de batailles historiques napoléoniennes
bisouxxx LLOUISE et MIMIE ...!! .....cc CAM ......
Napoléon ou Bonaparte , TAREG ?
TAREG ......? ?
Disons Napoléon qui n'a jamais déménagé, il avait un bon appart'.
Reconstitutions de villages gaulois
Les frères Bogdanoff ... qui s'évertuent à reconstituer un visage à la Elephant Man
Céééééé ....Pààààà ......Càààààà .....!!! ty a cru lol je t hue !!
J'ai trouvé le catalogue, choisissez la bonne réponse:
https://www.bing.com/images/search?q=reconstitution+culinaire&qpvt=reconstition+culinaire&FORM=IGRE
Le toutou aboie, Moi? JE VOLE
Nonnnnnnnnnnnnnnnnnn je refuse Pompon
Ou alors, tu m'adoptes ???
Viii moi te t'adopte Flavy ; nous nous ferons de bons petits plats
Guédelon ,
reconstitution d'un château avec les méthodes de l'époque !!!
Merci Mimie, petits plats, lecture et musique.................que du bonheur
Chirurgie esthétique
Anon, suis pas d'acc, pas question les zami e s, c'est moi qui l'ai vue le premier et qui l'ai adoptée ! Non mais !
10 000 dollars de récompense a qui m attrapera ce pic vert ....!!!!
Reconstitution des grands domaines
je veux bien être adoptée aussi mouaaaa!!
Reconstitution de rente
Oh oui Louise, adoptée aussi et n'oublions pas un chat, sur les genoux
Le chat
Charles Baudelaire
Viens, mon beau chat, sur mon coeur amoureux ;
Retiens les griffes de ta patte,
Et laisse-moi plonger dans tes beaux yeux,
Mêlés de métal et d'agate.
Lorsque mes doigts caressent à loisir
Ta tête et ton dos élastique,
Et que ma main s'enivre du plaisir
De palper ton corps électrique,
Je vois ma femme en esprit. Son regard,
Comme le tien, aimable bête
Profond et froid, coupe et fend comme un dard,
Et, des pieds jusques à la tête,
Un air subtil, un dangereux parfum
Nagent autour de son corps brun.
Charles Baudelaire, Les fleurs du mal
Musée Grévin
Je suis une poupée de cire, une poupée de son.................. lalalalallalala
wow.............Mimie
J'aime beaucoup les "Fleurs du mal"
Merci
Le guide du reconstituteur : objectifs et méthodes
ya de l idée FLAVY .......tu choffe .....
Portrait robot
Statues
Toa aussi Phil......!!
RECONSTITUTION FACIALE
La reconstitution faciale est une méthode qui essaie de recréer le visage d'un individu à partir des caractères de son crâne. La reconstitution faciale peut être utilisée par des enquêteurs médico-légaux, des anthropologues et des archéologues pour les aider à identifier une victime inconnue, pour faire le portrait des visages de personnages historiques ou pour recréer les traits des ancêtres fossiles humains.
Vouvoulé le 2eme Indice ?
la reconstitution d'organes à l'intérieur du corps
La chirurgie esthétique, déjà dit ?
( Voui je t'adopte aussi Llouise, bisoux ! )
Céé ....bin ....vrééé .tou ....Càààà .....!!!! ...MIMIE .....!!!
Un Thanatologue
Meuhhh ......Cééééé......Pàààà.......Cààààà......!!!
on fait la garde alternée ???
à plus tard bises à tous
Street art,
des reconstitutions de monuments, personnes...................en sable ou glace
1er Indice : Reconstitutions
2eme Indice : Ecologiquement votre !!!
La prison des Baumettes, reconstituée pour des séjours touristiques en prison !
Faut être maso, mais bon !
reconstitutions des forêts
Reconstruction de moulins à vents en ruines
le remembrement
Reconstitution d'habitats d'espèces
Reconstitution des bocages un peu partout en France : Camargue, Normandie, Bourgogne ....
Ya .de l idée ( fixe ou pa ) meuhhhhh ..Cééé .....pàààà....Cààà ......!!
Steven Weinberg , biologiste et écrivain
nààààànnnn......!!!!!!!
Oui
mais là tu dis toujours non............... c'est pas du juste !!!
Bon maintenant c'est certain. Idefix est dans sa période NON
Ingénierie écologique
RAPPEL
1er Indice : Reconstitutions
2eme Indice : Ecologiquement votre !!!
la Géomorphologie
Afin de démontrer leurs énergies, Don Quichotte suggère: La reconstitution des moulins à vent, qui aboutira à la découverte de: L'EOLIENNE
Indication : J y suis ( un peu ) chez moi !
La grotte de Lascaux
reconstitutions des sites touristiques trop fréquentés pour les préserver
Le village gaulois, Archéosite
Les Cabanes du Breuil, près de chez toi Michidéfix
Vulcania reconstitution de volcan
Cààààà ......Chauffe .....!!!!!!!!
l'Art topiaire
Préhisto-Dino Parc à Lacave
l'écomusée de Cuzals
Bonjour tout le monde,
Bon pied , bon oeil Phil !!
Proposition : les maisons tout en bois !!
reconstitution d'un lavoir couvert, à Cahors
LAC-MÉGANTIC S'ENGAGE POUR UNE RECONSTRUCTION ÉCOLOGIQUE
Hou la la..... Cààààà........ Vààààà...... Tomber !!!!!
TOIT VÉGÉTALISÉ, RUCHE, SERRE... CES PROJETS ÉCOLOGIQUES POUR RECONSTRUIRE NOTRE-DAME DE PARIS
STOOOOOOOOPPPPPP
Pour reconstruire la gauche, l'écologie ne suffit pas !
RÉPONSE DE FLAVYNETTE
Aujourd'hui à 14h45
l'écomusée de Cuzals
Le réveil des moulins en Quercy
La vie au temps d'autrefois !
Dans la Vallée du Célé de début mai à fin septembre, on se précipite à l'écomusée de Cuzals : une parenthèse hors du temps, encyclopédie vivante des cultures et des savoir-faire de la vie dans la campagne quercynoise du XIXème siècle et du début du XXe siècle.
Imaginez sur 20 hectares, un parcours avec une vingtaine d'arrêts thématiques qui présentent : les métiers d'antan, le forgeron, le boulanger, le sabotier... les maisons de chaumes, la vie à la ferme et ses animaux... etc. Ce sont aussi près de 8000 objets qui prennent vie dans les vitrines et retrouvent leur raison d'être : travailler, faire du bruit, se laisser prendre dans la main.
Ici le temps s'est arrêté alors laissez-vous aller à flâner pour un moment au grand air, les enfants adorent et les parents aussi ! Vous pourrez également pique-niquer sur place.
A ne pas manquer : les animations quotidiennes et l'exposition temporaire.
Equipements
Aire de jeux
Aire de pique-nique
Parking autocar
Parking
Salle de projection
Toilettes
Services
Accessibilités
Animaux acceptés
Bar / buvette
Boutique
Restaurant
Moi j'ai un double poignet , mais cela ne compte pas quand je crie tarot sur le baudet !!
Bravo Flavy !!!
1er Indice : Reconstitutions
2eme Indice : Ecologie
3eme Indice : Musée
Indication : Département du lot
Indication : J y suis chez moi !
Les collections du Musée de plein-air du Quercy %u2013 Cuzals
Objets d'étude et de mémoire, outils d'interprétation et de démonstration
Le Musée de plein air du Quercy %u2013 Cuzals a été conçu à l'origine, c'est-à-dire à partir de 1983, date d'acquisition de la propriété par l'association Quercy %u2013 Recherche, sur un principe en pleine émergence, développé par Georges-Henri Rivière (créateur du Musée national des arts et traditions populaires), de musées de société. Ce principe, fortement lié à la création des Parcs naturels régionaux, s'appuie sur des reconstitutions et des installations recevant et présentant des collections ethnographiques in situ voire en action.
Le concept d'écomusée apparaît dans les années 1970 au moment où les musées dits classiques traversent un profond malaise. L'idée de ses concepteurs, Georges-Henri Rivière et Hugues de Vanne, est de créer une nouvelle structure muséographique, plus ancrée sur un territoire et dans un contexte social et culturel défini pour témoigner des pratiques et des cultures locales.
L'objectif était de :
- prendre en compte l'ensemble des phénomènes naturels et culturels d'un territoire,
- valoriser l'essentiel des savoirs, des savoirs %u2013 faire et des mémoires de ce territoire.
En réponse à ce renouveau à l'échelle nationale, une petite équipe d'amateurs, soutenue et aidée scientifiquement par la Mission du patrimoine ethnologique du Ministère de la Culture et le Centre d'anthropologie de l'Ecole des hautes études en sciences sociales, s'est engagée dans le Lot à créer :
- un conservatoire ethnographique pour repérer, conserver et restaurer ce patrimoine,
- un centre permanent d'initiation a l'environnement afin de valoriser ce patrimoine par des outils pédagogiques,
- un centre de recherche pour développer une recherche ethnologique fondamentale sur le département.
De ces grands objectifs est né le Musée de plein air du Quercy %u2013 Cuzals.
Les collections réunies s'attachent à présenter une aire géographique bien précise, le Quercy (soit le Département du Lot et le nord du département du Tarn-et-Garonne).
Elles présentent la mutation des campagnes au passage de la révolution industrielle (soit entre la fin de l'Ancien Régime et le milieu du XXème siècle) à partir :
- de l'évolution de l'architecture rurale ;
- des transformations de l'équipement domestique et de l'outillage ;
- de l'apparition du machinisme agricole ;
- du développement des artisanats spécialisés et de leurs évolutions vers de petites industries ;
- de la désertification des campagnes et leurs urbanisations.
L'ambition des fondateurs du musée était de créer non pas un musée de collectionneurs ou d'amateurs de folklores mais un musée « s'intéressant d'une part à l'étude ethnographique de la société rurale traditionnelle du Quercy, d'autre part à l'interaction entre la restitution patrimoniale et la vie réelle actuelle » (Jean-Luc Obereiner, revue Terrain 1986).
Plus de 10 000 objets ont ainsi été réunis qui peuvent se répartir en trois grands ensembles :
- les techniques d'acquisition : la chasse, le piégeage et la pêche.
- les techniques de productions agricoles : le travail de la terre, les semailles, les récoltes, le stockage, le transport des matières et des personnes, l'énergie, les outillages divers, les instruments de mesure, l'eau, les fêtes et les rites.
- les techniques de transformation : le travail artisanal (pierre, terre, métal, bois, végétal, cuir), les industries (tuilier, briquetier, métallurgie, paille), les commerces et services, la vie domestique (le feu, l'eau, le textile, les meubles, la quincaillerie, l'économie rustique), les croyances et coutumes, les habitats et la construction.
Afin de ne pas isoler les collections de leur territoire et de remédier à certaines lacunes du fonds initial, l'enrichissement des collections demeure un axe fort de la politique engagée par le Conseil Général sur le patrimoine ethnologique. D'une part, les contacts pris par le musée depuis maintenant 20 ans lui permettent d'avoir de nombreuses propositions de particuliers. D'autre part, une importante politique d'acquisition est menée auprès des interlocuteurs spécialisés de ce domaine, antiquaires, brocanteurs ou collectionneurs. Un fonds de plus de 4 000 objets, couvrant une grande partie du champ de la vie rurale du Bas Quercy ; est ainsi entré dans les collections ethnologiques départementales en 2002.
Le parcours muséographique proposé s'est forgé par l'agglomération de multiples sections afin de définir et de présenter dans un esprit d'exhaustivité l'ensemble des composantes de la vie agricole et du monde rural quercynois.
La muséographie s'organise au total sur environ 3 600 m2 autour de différents thèmes :
- l'habitat, avec la reconstitution intégrale de deux fermes, l'une dite d'Ancien Régime, l'autre correspondant à la fin du XlXème siècle, et l'espace architectural du bâti quercynois.
- la vie rurale en Quercy avec ses différentes composantes :
. la vie paysanne organisée, autour des métiers et des productions liés à l'agriculture, l'élevage, la pêche et la chasse.
. la vie domestique et la vie religieuse.
. la vie artisanale présentée à partir de l'ensemble des activités liées aux domaines agricoles (forestier, tonnelier, maréchal-ferrant, bourrelier, vannier, cordier, etc...), aux métiers du bâtiment (carrier, maçon, charpentier, forgeron, serrurier, menuisier, ébéniste, tourneur, etc...) et aux fonctions exogènes participant à la vie du monde rural (comme par exemple la diffusion des idées et du progrès agricole par l'imprimerie).
. la vie pré-industrielle conçue autour de nombreuses petites industries concentrées sur quelques pôles (la terre, la pierre, la paille, le feutre, etc...)
- l'eau avec son rôle dans un milieu karstique et les activités autour des cours d'eau de grande importance que sont le Lot et la Dordogne.
- le machinisme et la mécanisation agricole avec une série unique d'engins mécaniques classiques (tracteur, moissonneuse, lieuse, etc...) et d'engins de charroi, ou résultant des inventivités locales pour une adaptation aux impératifs du monde rural.
L'ensemble des dispositifs muséographiques s'intègre dans la configuration générale d'une vaste exploitation agricole en activité, avec ses animaux de la ferme, ses différentes cultures locales (seigle, blé, safran, tabac, chanvre, etc...) et ses activités complémentaires (apiculture, trufficulture, etc...).
Au gré des 30 hectares occupés par le musée, les installations muséographiques se répartissent entre :
- la station de pompage, les puits et le château d'eau pour le monde de l'eau
- la grange - étable pour les métiers du feu, les cultures spécialisées (là vigne, le tabac, la fraise), l'outillage agricole.
- le pigeonnier pour la vannerie de l'osier et de la paille.
- les caselles pour 1'architecture de pierre sèche et les métiers de la pierre
- les galinières pour les métiers du bois, du fer et de la terre.
- les porcheries pour la céramique et les cuivres.
- quelques pièces du « château » pour l'imprimeur, le forgeron garagiste et le prothésiste-dentiste (thème soin du corps).
Ce principe s'inscrit ainsi dans la continuité de renouveau agricole de cette propriété, qui avait été acheté au début du XXème siècle par un industriel lyonnais pour en faire une exploitation agricole modèle.
L'ambition et le pouvoir d'attraction de ce lieu de mémoire, de plaisir mais aussi d'étude s'est constitué sur la réalisation de plusieurs types de dispositifs muséographiques afin de mettre en relation :
- une approche synthétique offrant des visions analytiques de certains thèmes, les objets étant placés en situation.
- une approche plus insolite (le grenier du musée) et plus critique (la fouille archéologique d'un site du XXème siècle) introduisant une distanciation à l'objet, dans un esprit plus ou moins fantaisiste.
LA FERME DE LA FIN DU MOYEN AGE
A la fin de l'époque médiévale, et presque jusqu'à l'Ancien Régime, la condition paysanne en Quercy est rude. Mises à par les exploitations de fond de vallée, où les terres bénéficient d'un enrichissement dû aux alluvions des rivières, une grande partie des sols est difficile à travailler et l'outillage demeure rudimentaire.
L'habitat agricole d'alors se présente sous la forme de bâtiments faits de matériaux végétaux et minéraux, et associe hommes et animaux.
La chaumière
C'est une construction rudimentaire, faite de pans de bois remplis de petits moellons de calcaire non calibrés. Sa charpente, bien visible à l'intérieur, est maintenue à chaque extrémité par deux grands troncs constituant les arbalétriers. La couverture est végétale. Il s'agit ici de paille de seigle, matériaux très économique pour le paysan qui cultivait par ailleurs cette céréale pour faire sa farine. D'année en année, il pouvait ainsi réparer les affaiblissements de sa toiture (trous de rongeurs, glissements occasionnels dus aux vents forts). Le faîtage, quant à lui, est consolidé par un mélange de terre et de chaux.
L'habitat est mixte: on y trouve ensemble les hommes et les animaux de la ferme, à peine séparés par une fine cloison. Ce système permet de profiter de la chaleur de tous ! La cheminée est le coeur de la maison. Les lits des plus âgés et des nourrissons y sont adossés. Le mobilier est simple et presque toujours réalisé en bois. Le coffre est souvent le seul meuble, les matelas sont de simples paillasses. Plusieurs générations pouvaient cohabiter ainsi.
L'autre côté de la cloison est composé de deux compartiments pour animaux: vache, brebis ou âne voire quelques poules. Par une échelle, on accède au grenier qui sert de lieu de stockage des grains, de séchage ou de remise (vanneries...).
La loge
Elle est bâtie sur un mode identique à celui de la chaumière. La charpente ne repose ici que sur, un petit muret de pierres, fondation nécessaire pour éviter le pourrissement du bois.
Cet espace est utilisé pour le stockage du petit matériel de l'exploitation. L'araire, instrument longtemps prisé par les agriculteurs quercinois, les faucilles pour récolter, les fléaux, pour battre les épis, et plusieurs autres instruments servant aussi bien à l'entretien du maigre bétail qu'au travail de la terre. Les loges étaient assez répandues à proximité des champs. Elles permettaient aux agriculteurs de laisser leur matériel sur place pour rentrer chez eux et de le retrouver le lendemain. Jusqu'à la Seconde Guerre Mondiale, et même parfois plus tard, ces petites structures couvertes parfois de genêts, de genévriers ou autres broussailles, étaient visibles surtout dans l'ouest du département.
Les cultures
Si la polyculture est une nécessité, puisqu'il faut garantir l'autosubsistance d'une famille élargie, l'obsession de ne pas manquer de pain conduit souvent à se concentrer sur la production de céréales: trop souvent du méteil (mélange de seigle et de blé). Un peu de chanvre pour, la confection de vêtements, quelques légumes (fèves, haricots, pois cassés...) complètent l'exploitation. Quant aux ruches, à l'arrière de la loge, elles fournissent grâce au miel, l'élément sucré de nombreuses préparations culinaires.
LA FERME AU DÉBUT DU XXEME SIECLE
Le domaine familial du début du XXème siècle ne se distingue que par de rares innovations de la ferme du XlXe. En fait, telle qu'elle est ici reconstituée, la ferme ne change pas d'aspect général jusqu'à la veille de la Seconde Guerre Mondiale. Certes, la mécanisation très progressive des travaux agricoles entraîne certaines modifications au niveau de l'outillage. De même, une pompe à eau manuelle est désormais installée dans la, cuisine, alimentant directement la maisonnée depuis la citerne. Toutefois, les principes d'exploitation et' l'organisation des bâtiments n'est pas sans rappeler le souci des siècles précédents : assurer l'autosubsistance de la propriété.
La maison
Retrouvée entre Causse et Ségala, elle appartenait à une famille assez aisée, propriétaire de ses terres. C'est le modèle traditionnel de la maison-bloc en hauteur. La cave, semi-enterrée, contient la cuve nécessaire aux vendanges familiales, de l'espace pour les outils et les légumes. On accède au premier étage, partie habitée, par un escalier extérieur, parfois recouvert d'un « bolet » (toit en auvent). Signe de l'évolution, les pièces sont maintenant différenciées. La chambre est séparée par une cloison. La cuisine, dite « souillarde », renferme tous les ustensiles nécessaires. La grande cheminée demeurée le centre du foyer. Un escalier, sous lequel se trouve un lit, dessert le grenier : espace de stockage et de séchage de plantes et de la charcuterie.
Dans cette maison, jusque trois générations continuent de coexister !
Les bâtiments d'exploitation
La polyculture demeurant la règle, nombre de dépendances sont nécessaires. L'étable accueille les vaches, boeufs ou ânes plus souvent que des chevaux. Elle est divisée en deux espaces : le premier voué aux animaux, le second étant la chambre du bouvier (jeune homme souvent « placé »). L'étage est occupé sur toute sa longueur par la grange. Il est également de plain-pied afin que charrettes et outils attelés puissent y parvenir. La partie avant sert en effet d'atelier de réparation légère.
A l'arrière se trouve la soute à cochon. Dans la cour, une lapinière abrite indifféremment lapins et volailles Plus loin, l'étang et le lavoir complètent les équipements Comme faire le pain demeure souvent une nécessité, le fournil et son four voûté, assurent une relative autonomie à l'exploitation.
Les cultures
Le potager fournit à la ferme la base essentielle de ses légumes : pommes de terre, poireaux, carottes, choux, plantes aromatiques... Quelques arbres fruitiers et plantes fourragères complètent le dispositif. Derrière, quelques rangs de vigne poussent en terrasse. Mais ce sont surtout les champs de céréales (seigle, blé ou avoine) qui dominent. La culture du chanvre offre à la famille la matière première pour ses chemises et son linge de maison. Au bout du champ, le « cayrou» formé des pierres écartées de la parcelle cultivée, dissimule un abri ou gariotte.
La propriété s'achève sur des terres laissées en jachères (assolement), et de maigres espaces de bois, tant pour alimenter le foyer que pour le pacage de quelques brebis.
LES PUITS DU QUERCY
Dans une région marquée par l'irrégularité des précipitations et la sécheresse des paysages, l'alimentation en eau, tant pour l'espace domestique que pour l'exploitation agricole, est une nécessité première.
Chaque village ou chaque petite ferme possède son puits.
Celui-ci se distingue le plus souvent en fonction de l'accessibilité de la ressource.
1. L'un des modèles les plus anciens, puisque déjà représenté en Egypte antique (le chadouf), est le puits à balancier. Il en existe toujours une douzaine d'exemplaires dans la partie du Quercy touchant aux contreforts du massif central. Ce système n'est rendu possible que par la présence d'eau en surface (1 à 3m).
2. Les puits traditionnels, comme celui de Gorses, permettent d'atteindre l'eau à une profondeur plus importante. Il est équipé d'un treuil pour remonter le seau dont le contenu s'écoule dans un bac contigu au puits. C'est la présence suffisante d'eau dans le sous-sol qui détermine son implantation.
3. Le puits à manège est l'équivalent de la noria. Une chaîne à godets actionnée par un animal attelé à l'axe central fait remonter l'eau qui se déverse dans un évier. Ce dispositif, de loin le plus efficace, nécessite cependant une réserve en eau abondante. Pour cette raison, les puits à manèges sont surtout présents dans la vallée du Lot, en aval de Cahors.
4. Les puits-citernes ne s'appuient pas sur le même mode de fonctionnement. Il s'agit plutôt de réservoirs conçus pour récupérer l'eau des toitures, capter les suintements et d'autres sources superficielles ou intermittentes. Connus depuis le Moyen Age, ils sont l'illustration de l'économie de l'eau sur les causses de Martel et le Quercy blanc. Partiellement enterrés, munis d'épais murs, d'une toiture et d'une porte, tout est fait pour conserver au maximum l'eau, sa propreté et sa fraîcheur.
LA STATION DE POMPAGE
Pour le commun de la population au début du XXe siècle, surtout dans les campagnes, avoir accès à l'eau se résume à aller au puits ou au lavoir suivant le besoin. C'était l'un des rôles de la maîtresse de maison, mais souvent aussi des enfants, d'aller au point d'eau, les épaules chargées d'un palan lesté d'un seau de chaque côté, ou une lourde poterie posée sur la tête protégée d'un « cabessal » (sorte de coussin bourré de paille). Sur le causse, l'économie d'une eau rare exigeait les plus grandes précautions : il ne fallait pas gaspiller la moindre louche.
Lorsque M. et Mme PERMEZEL deviennent propriétaires du lieu dit « Cuzals » en avril 1919, les quelques résidents du lieu sont soumis à la cette règle d'économie. Cependant, rien n'est négligé sur les plans dressés par l'architecte Emile TOULOUSE pour garantir tout le confort moderne à ce riche industriel lyonnais.
Il conçoit ainsi tout un dispositif d'adduction d'eau afin d'alimenter le château. Les travaux s'étalent jusqu'en 1926, époque à laquelle les principaux aménagements extérieurs sont terminés.
Cette petite station de pompage située dans la partie inférieure de la combe refoule les eaux souterraines grâce à un moteur BERNARD vers une citerne semi-enterrée située sur les hauteurs du domaine (au niveau du musée de l'eau). A partir de ce point, bien plus élevé que le château, l'eau stockée redescend au besoin par simple phénomène de gravité.
Ce système permet alors d'obtenir de l'eau jusqu'au second étage du château, ce qui est largement suffisant pour alimenter au sous-sol notamment la buanderie, au premier étage. les cuisines et au second les deux salles de bain de madame et monsieur. Les domestiques, logés au dernier étage, ne bénéficient pas de cet avantage.
Pour compléter le réseau et assurer une distribution immédiate, une citerne était greffée à l'arrière du château. C'était là une sorte d'accumulateur. Entre héritage traditionnel et aménagements modernes se trouvent toute la complexité et le paradoxe du domaine de Cuzals.
LE LAC DE SAINT NAMPHAISE
Tout un légendaire s'est développé au cours des siècles autour du manque d'eau sur les causses. C'est la naissance de la légende de saint Namphaise.
La légende
Au IXe siècle, un soldat des armées de Charlemagne sûr de sa puissance et redouté de ses adversaires, négligeait toute forme de religion. Toutefois, ses ennemis finirent par s'allier et lui tendre un piège. Devenu prisonnier, il se mit à prier, jurant que désormais il emploierait sa force extraordinaire à faire le bien à la condition que Dieu lui permette de s'enfuir.
Le miracle eut lieu et une fois dehors, Namphaise tint sa promesse.
Lorsqu'il se retira dans le désert de la Brauhnie, il découvrit la véritable oeuvre de bien qui l'attendait : venir en aide aux bergers, aux troupeaux et aux autres bêtes sauvages. Tous souffraient cruellement du manque d'eau. C'est donc à l'aide de son épée qu'il tailla à même la roche de petits lacs pour recevoir l'eau d'écoulement. Dans cette partie du Quercy, les lacs de saint-Namphaise sont assez nombreux. L 'ermite fut quant à lui tué un jour par un taureau. Il fut enterré dans l'oratoire de Saint-Martin devenu aujourd'hui l'église de Caniac. La crypte du monument contient toujours ses reliques.
L'Histoire
Les lacs de saint-Namphaise ont pour la plupart été réalisés durant les XVIIIe et XIXe siècles, par des bergers désireux d'offrir un point d'eau à leur troupeau. Ils ont tous été creusés en tirant partie d'une spécificité géologique. Les causses sont constitués de calcaire. Ce matériau perméable laisse pénétrer l'eau de surface. Sous cette épaisseur, en revanche le sous-sol est imperméable (marne). Le liquide s'écoule donc entre ces deux strates jusqu'à un point d'affleurement naturel ou pratiqué par l'homme.
Ainsi, des lacs de saint-Namphaise sont présents à Livernon, Reilhac, Espédaillac ou encore Quissac, où l'organisation géologique le permet. Cette zone est celle de la Brauhnie ; on rejoint ici la légende.
A Cuzals, le lac se trouve face à la ferme. Durant presque toute l'année, il est alimenté par un très léger suintement de surface. Il est un point d'eau pour les animaux. D'ailleurs, un abreuvoir est disposé devant, bien en évidence. En outre, sur le côté, une margelle permet à la maîtresse de maison de faire sa lessive.
L'IMPRIMERIE
Le XlXe siècle est l'époque à laquelle la presse locale connut une réelle explosion. Les lois de juillet 1881 constituent un réel assouplissement et une stabilisation du régime de la presse en France.
C'est alors que commence un véritable âge d'or de la presse locale. Peu onéreuse, sans véritable concurrence, elle devient rapidement le moyen de communication indispensable. Le numéro s'achète alors le plus souvent entre 5 et 10 centimes. Quant à l'abonnement, son prix varie entre 5 F pour les moins coûteux et 12 F pour les plus chers. Mais bien évidemment, autant que l'argent que le lecteur y place, la presse est surtout une affaire de conviction politique. Dans les cafés et autres lieux de rencontre, le journal feuilleté est un signe de reconnaissance entre tous.
Un certain prestige s'attache par ailleurs à ces feuilles d'information.
Vers 1882, huit journaux coexistaient dans le Lot, en 1900 ils sont 18 à circuler et ils culminent à 21 en 1939. Bien évidemment, Cahors, la préfecture, produit le plus grand nombre de titres. Mais Figeac, Gourdon, Saint-Céré et même Souillac possèdent leurs propres journaux. Quelques titres sont à retenir comme:
L Alliance Républicaine du Lot,
La Croix du Lot,
Le Réveil du Lot,
L'Echo du Quercy,
ou le Progrès du Lot.
L'imprimerie est située en ville. Son atelier compte de nombreuses et complexes machines servant à produire articles et illustrations.
Depuis la presse verticale de Gütenberg, les systèmes d'impression se sont modernisés, mais ils demeurent basés sur le même dispositif général. Il faut attendre 1845 pour voir apparaître les impressions sur rotatives. Cet espace présente en outre une importante collection de pierres lithographiques. Ces pierres de calcaire poli étaient marquées à l'envers au crayon gras. Passées sous l'eau, elles étaient ensuite enduites d'une encre grasse. Ce procédé fut tout d'abord employé pour la reproduction des illustrations.
Les premières machines à typographier font leur apparition aux Etats Unis vers 1886: les Linotypes. Cette invention de Ottmar MERGENTHALER pouvait, deux ans plus tard, typographier 6000 caractères à l'heure, soit quatre fois plus vite qu'un excellent ouvrier typographe.
Plus tard, le principe de l'impression sur plaque de cuivre est repris pour la reproduction des images et photographies : c'est l'héliogravure. Cet atelier expose les différentes pièces d'imprimerie : presse à épreuves, à affiches, casses de types, massicots, Linotype et machines à relier.
LES RUCHES
Pendant longtemps, le miel est l'unique source de sucre pour les préparations culinaires. Mais pour récolter le miel un long travail préalable est nécessaire.
L'élevage et la récolte
En premier lieu, il faut capturer un essaim. Dans nos régions, la manoeuvre s'effectue la tête recouverte d'un camail et à l'aide d'un « paillassou », réceptacle en vannerie. Il faut ensuite installer la reine et sa cohorte d'ouvrières (entre 30 et 70 000 individus) dans une ruche. En règle générale, leur nouveau domicile est placé non loin de la maison, ce qui facilite la surveillance de la colonie.
Il existe plusieurs types de ruches. Le plus rustiques, et les plus anciennes, sont de simples troncs d'arbres évidés. Parfois, dans un souci d'économie, une ruche en planche est construite. Celle-ci copie la ruche tronc par sa forme, mais constituée de planches de bois, elle économise un arbre.
Autre modèle très répandu dans le Quercy la « bournaque », vannerie constituée en paille et ronce. Deux baguettes de bois permettent de fixer les rayons.
Ces deux dispositifs ont un inconvénient: ils contraignent l'apiculteur à tuer ses abeilles pour récolter le miel. L'ajout d'une calotte au XIXe siècle règle le problème.
A cette époque apparaît la ruche à cadres mobiles qui facilite encore le travail (ruche Dadant). Pour la récolte on procède de la façon suivante :
1. Enfumage : les abeilles s'endorment, prélèvement des cadres.
2. Désoperculation : retrait de la cire qui bouche les alvéoles.
3. Extraction du miel: par écoulement, passage à la centrifugeuse ou pressage.
Une ruche moyenne pouvait produire jusque six kilos de miel par an.
Les abeilles et les hommes
A partir du XVIIe mais surtout du XVIIIe siècle, la canne à sucre importée depuis les colonies se substitue progressivement au miel. Ce dernier devient le sucre des pauvres. Néanmoins, la cire demeure un produit de luxe, chèrement vendu aux ciriers pour la fabrication des bougies et cierges d'église. Les populations rurales doivent se contenter de graisse animale, de mauvaise huile ou de suif pour s'éclairer.
Les abeilles, quant à elles font l'objet de tous les soins. La tradition populaire soutient même qu'il faille placer un morceau de crêpe noir sur chacune des ruches pour avertir du décès de leur propriétaire. Sans cette précaution d'usage, les insectes risqueraient de mourir.
LA CERAMIQUE
La terre argileuse est un des matériaux qui offre le plus de possibilités à celui qui la travaille. Suivant la qualité de la terre et sa composition, les formes et les couleurs varient.
Le Quercy n'est pas une région de forte production de récipients de terre. Toutefois, localement, certains gisements d'argile permirent de développer un certain commerce. C'est le cas de la région de Puy-l'Evèque ou d'Uzech-les-Oules. Ce nom évoque d'ailleurs la fabrication en série « d'oulos », ou pots de terre, qui demeurait encore importante au XIXe siècle. Ainsi des fours étaient implantés en divers endroits du département : Boissières, Livernon, Lacapelle-Marival ou encore Figeac.
Mais force est de constater que l'essentiel des pots, cruches à huile et pichets sont importés de plus grands centres. Les formes sont alors plus variées. Certaines pièces arrivent directement du Nord de la France, d'autres de la Chapelle-aux-Pots,: d'Espalion, Castelnaudary ou Vallauris.
Les formes s'adaptent naturellement aux différents usages traditionnels et régionaux.
Les larges cruches à huile de noix, souvent marquées par d'épais résidus, sont fermées par de lourds bouchons de bois et ornées de bandes verticales digitées par simple pression, du pouce.
Les pots à confits de toute taille sont aussi très répandus. Ils conservaient les pièces confites dans de la graisse pendant plusieurs mois.
Le « grézale » est une sorte de jatte avec ou sans oreille, pouvant être muni d'un bec verseur. Ce récipient servait à la confection de toutes les préparations à base de pâte.
Cependant, les potiers ne se contentaient pas de façonner et cuire des pièces d'usage domestique. Les épis de faîtage, venant couronner les, toitures, étaient également de leur ressort. Ces objets purement décoratifs étaient l'occasion pour l'artisan de déployer tout son art.
Ces différentes productions sont protégées très tôt par deux moyens. La glaçure est connue depuis l'Antiquité. Il s'agit d'une fine couche constituée pour renforcer l'étanchéité du pot et donnant un aspect luisant à l'objet. Développée en France surtout à partir du XIIe siècle, cette protection pouvait avoir une couleur verte, jaune ou ocre suivant les oxydes employés.
Lorsque l'on recouvre les récipients d'une terre de couleur différente, c'est l'engobe. Cette technique utilise la terre comme peinture.
Dans ce musée, vous trouverez enfin le tour du dernier potier d'Uzech-les-Oules, M. Aimé TERRY. Cet artisan travailla jusque dans les années 1950. Si les pots de terre sont désormais souvent remplacés dans les intérieurs, ils demeurent très recherchés comme pièces de collection ou d'ornementation. A travers une centaine d'exemplaires, toute la diversité des usages et des formes est ici représentée.
LE CUIVRE
Les ustensiles en cuivre constituent un investissement important. Bien souvent, c'est le seul que consentent à faire les foyers. Mais bien entretenus, les marmites chaudrons et autres bassinoires peuvent aussi se transmettre de génération en génération.
Le pays quercinois, s'il compte plusieurs martinets (gigantesques marteaux actionnés par la force hydraulique et destinés au travail du cuivre) n'est pas pour autant un gros producteur d'ustensiles de cuivre. En règle générale, le marché est occupé par les chaudronniers étameurs d'Aveyron, du Cantal et du Tarn. Dans le Tarn, la commune de Durfort est d'ailleurs très réputée pour sa fabrication de toute sorte d'objets en cuivre. Entre le XVIe et le XIXe siècle, elle connaît un âge d'or et inonde les régions limitrophes.
Depuis le Moyen Age, les modes de fabrication d'objets en cuivre ont assez peu évolué :
1. Découpe à la cisaille des feuilles de cuivre (entre 0.5 et 5mm d'épaisseur)
2. Emboutissage: par martelage, on augmente la surface du métal qui prend une forme concave.
3. Rétreinte: diminution du diamètre sur certaines parties.
4. Martelage progressif à l'aide de maillets et de marteaux pour donner la forme définitive. Le décor peut être imprimé.
5. Brasage et soudure s'il est nécessaire dé rassembler plusieurs morceaux.
Par alliage du cuivre et du zinc, le chaudronnier travaille alors du laiton, de couleur jaune et beaucoup plus malléable.
La gamme des ustensiles fabriqués est large : calels pour s'éclairer; bassinoires, fontaines, poêles et casseroles, passoires, « flotsi » (pour le transport de l'eau), pompe à main ou même arrosoirs.
Toutefois, le chaudron et la marmite, par les nombreux usages qu'ils offrent, sont les pièces les plus courantes. Les bouillies, confits et préparations issues de l'abattage du cochon y sont cuites. Comme presque tous les instruments de cuisine constitués de cuivre, l'intérieur du récipient est étamé (recouvert d'un alliage à base de plomb et d'étain) de façon à éviter toute oxydation.
Après avoir utilisé les chaudrons, les femmes avaient soin de parfaitement les nettoyer avec des cendres et du sable. Certaines les ébouillantaient puis les rinçaient à l'aide d'un filet de vinaigre. Néanmoins, dans les régions où le cuivre était travaillé, c'était au mari, le chaudronnier, de rendre un aspect neuf aux récipients.
LE RACCOMMODAGE RURAL
L'une des dimensions essentielles de la vie rurale est l'économie qui entoure les objets, les outils ou le mobilier en général. Si avec le XXe siècle un relatif confort peut s'installer dans certaines campagnes, il n'est possible que dans la mesure où la plus grande attention est portée aux éléments du cadre de vie.
Ainsi, les objets ou outils détériorés sont le plus souvent localement réparés par des moyens de fortune. Seul ce qui devient irrécupérable peut être jeté. Il faut dire que dans la majorité des cas, les meubles outils ou objets domestiques font partie du patrimoine familial hérité sur plusieurs générations.
Autrefois, le bois composait l'essentiel des objets et outils des campagnes quercinoises. Il suffisait donc de remplacer un manche brisé ou une planche cassée par une pièce nouvelle qui pouvait être fabriquée dans le cadre de l'exploitation familiale. Avec la généralisation des armatures et pièces métalliques, fabriquées en fonderies ou taillanderies àu XIXe siècle, il devient nécessaire de souder ou de s'adresser au forgeron ou maréchal ferrant du village. Au XXe siècle, les premières machines et l'apparition des véhicules accentuent le souci de conserver les pièces, les mécanismes et rebuts qui pourraient resservir.
Le climat de crise des années 1930 conduisant les économies nationales à se refermer sur elles-mêmes renforce cette tendance : il faut garder et faire soit même ce que l'on ne doit plus acheter à l'étranger (l'outillage agricole surtout). Dans les revues de l'époque apparaissent les rubriques bricolage et « système D ».
Avec des fragments, on répare, on rafistole et pour les plus ingénieux et les plus habiles, on crée même de nouvelles machines ! C'est le « rapetassage ».
Cette pratique s'observe dans tous les domaines de la vie quotidienne : objets domestiques, poteries, meubles, jouets et autres. Mais c'est surtout au niveau de la mécanique et de l'outillage rural que s'exercent les plus extraordinaires mélanges.
Ainsi, les tracteurs sont trafiqués et conservés comme réservoirs de pièces. Ils font parfois l'objet de transformations pour pouvoir fonctionner en dépit des pénuries de carburant de 1939à1945.
Après la seconde Guerre Mondiale, certains vont même jusqu'à construire de leur propre main le tracteur de leur exploitation. Très souvent, ils sont réalisés à partir de voitures (moteurs de CITROËN ou de PEUGEOT) et mélangent divers organes de tracteurs existants. Au besoin, le forgeron produit une pièce manquante, un élément permettant à ces véhicules hybrides de fonctionner.
LE MACHINISME AGRICOLE -1-
Les témoins de l'évolution du machinisme agricole sont nombreux. Toutes les étapes du travail de la terre sont déclinées par un outillage de plus en plus spécialisé.
Face à cette diversité, il faut ajouter le rôle parfois considérable du génie réparateur rural conduisant les agriculteurs à modifier les outils d'origine.
Les variantes ont des causes multiples : simple réparation de fortune, recréation complète de la machine par imitation ou adaptation au terroir d'usage. L'achat de matériel est une démarche importante car elle revient cher et pèse momentanément sur l'exploitation.
Ces interventions mécaniques sont d'ailleurs parfois l'oeuvre du forgeron de la commune, lorsque celle-ci est trop éloignée du centre de production de l'appareil. Cette pratique est souvent beaucoup moins coûteuse et peut être considérée comme la première étape du glissement du métier de forgeron à celui de mécanicien.
Tout au long du XXe siècle, la modernisation des techniques agraires s'est accélérée. Partout en France, les remembrements successifs ont d'ailleurs favorisé cette évolution. Désormais, les machines sont à l'échelle de vastes terres destinées à la monoculture.
Les nombreux témoins de cette mécanisation demeurent cependant dans les campagnes. Ceci se vérifie notamment dans la région quercinoise où les conditions particulières liées à l'environnement (conservation de petites parcelles) et aux pratiques agricoles ont contribué à la conservation de ces pièces. En effet, la mécanisation a été tardive. Longtemps, l'usage a été de racheter d'occasion le matériel de grandes exploitations d'autres régions de France. La transmission d'un outillage obsolète entre générations a crée des legs encombrants.
Dans certaines granges, au fond de quelques champs, d'anciennes charrues, des râteaux, des rouleaux ou des semoirs terminent leur carrière à l'abandon. La collecte de ces exemplaires a commencé dans les années 1980. II s'agissait alors d'expériences menées par des collectionneurs.
Le Conseil Général du Lot poursuit aujourd'hui la collecte de certains témoins de l'évolution de l'agriculture, premier secteur historique d'activité a travers le département.
LE MACHINISME AGRICOLE -2-
A partir de la deuxième moitié du XIXe siècle, les tentatives de mécanisation d'un certain nombre de tâches agricoles se multiplient. Les concours et exhibitions sont autant d'occasions pour les inventeurs et jeunes industriels de démontrer leur savoir-faire.
Cependant, en Quercy, il faut attendre les premières décennies du XXe siècle et les lendemains de la Grande Guerre pour bénéficier de ces instruments. Certes, depuis 1850, le rouleau de pierre a remplacé le fléau. Mais jusqu'en 1914, localement les moissons se font encore suivant les modèles traditionnels : à la faucille.
Le premier temps fort intervient toutefois vers 1860 : l'araire cède la place à la charrue Dombasle, dont les labours sont plus profonds. Puis, vers 1920 la charrue Brabant semble s'imposer. Enfin, petit à petit, les moissonneuses-javelleuses et les moissonneuses-lieuses font leur apparition.
Au début, ces machines possèdent un timon pour être attelées à une paire de boeufs, ou des brancards si l'exploitant possède un cheval. Plus tard, ces systèmes sont adaptés à la traction mécanique. Les innovations se succèdent et â chaque étape du travail correspond son instrument.
Les différentes herses permettent de briser les mottes d'un terrain. Les semoirs se perfectionnent pour finalement devenir des machines à atteler. Le rouleau plombeur tasse le sol pour faciliter l'enracinement des graines. Plus tard, le distributeur d'engrais fait son apparition. L'usage de la vapeur et par conséquent le développement d'énormes batteuses est un progrès apprécié de tous. Le battage est en effet long, fatigant et demande de la main d'oeuvre.
La faucheuse; la faneuse et le râteau attelé sont employés pour les diverses étapes de la fenaison.
Ainsi, de multiples marques font leur apparition dans le paysage agricole français : PILTER, DEERING, INTERNATIONAL HARVESTER, ...
Les Etats-Unis, forts d'une agriculture constituée de très grandes exploitations sont à l'origine de nombreuses innovations. Leurs produits sont importés massivement et assemblés en France pour certains.
Ceci n'empêche pas le développement de produits d'origine hexagonale encouragés par l'Etat. français. Ces marques, plus ou moins importantes ont laissé leur nom : BAJAC (pour les charrues), VERMOREL (pour la mécanisation légère des fermes et exploitations agricoles), LATIL (tracteurs et équipement), BAUCHET (production de moteurs) et bien d'autres.
Ce mouvement, important pour l'amélioration des conditions de travail de la terre, s'accompagne d'une évolution générale des instruments d'équipement de toute l'exploitation. L'ensemble du matériel de la ferme et celui de la vie domestique tend à se moderniser progressivement.
LES CULTURES SPECIALISEES
Malgré l'importance des cultures céréalières, le Quercy demeure une terre de polyculture. La diversification des productions est en effet un moyen de garantir l'autosubsistance de la communauté, voire de bénéficier d'un petit apport financier supplémentaire grâce aux marchés.
La vigne
En Quercy, son apparition pourrait remonter à l'Antiquité, mais son véritable essor se produit au Moyen Age. La plupart des exploitations agricoles possèdent quelques rangs de vigne pour produire l'équivalent de la consommation domestique annuelle.
La vigne s'adapte parfaitement aux versants pierreux et secs où il n'est pas envisageable de cultiver des céréales. Cependant, elle se développe de façon importante autour des villes où les marchés doivent alimenter tous les citadins. En basse vallée du Lot la culture de la vigne s'intensifie petit à petit. La tâche est souvent pénible compte tenu de l'implantation des parcelles, de la nature très pierreuse des sols et de l'outillage (serpette jusqu'au XIXe, bident, récoltes portées à dos d'homme, ...). Par endroit, le terrain est si pentu que seul un cheval bâté peut porter une cuve à sulfater : les chariots ou citernes risqueraient de verser.
La viticulture, au cours des siècles, a profondément marqué le paysage local.
Le tabac
Peu cultivé dans le Quercy avant la Révolution, sa culture est étroitement réglementée. C'est l'une des rares cultures que l'exploitant produit à destination du marché. Une fois séché, haché et conditionné, il constitue un apport financier appréciable.
Les noix et châtaignes
Ce sont les fruits les plus répandus en Quercy. Le Lot est, en volume, le plus gros producteur de noix au XlXe siècle. Elles servent à la production d'huile alimentaire et pour l'éclairage. Les châtaigniers remplaçaient de leur côté les céréales inadaptées à certains terroirs. Dans le cadre domestique, ils nourrissent hommes et bêtes durant des siècles et chaque fois que la récolte est mauvaise.
Les fruits
Très tôt, les prunes sont cultivées, ramassées et séchées pour être vendues. Mais le plus souvent, elles sont consommées fraîches ou transformées en eau de vie. Spécificité locale, la culture de la fraise est implantée dans le Lot à la fin du XlXe siècle. Elle alimente les confitureries du département et le marché parisien. Son ramassage est uniquement l'affaire de femmes : « les fraiseuses ».
La truffe
Autrefois, la cueillette s'effectuait sur les terrains communaux. Au XIXe siècle, des truffières sont créées, entretenues et considérées comme propriétés privées. L'apogée de cette production est atteinte au début du XXe siècle, lorsque les vignerons touchés par le phylloxéra se reconvertissent dans la truffe. La récolte est faite en hiver à l'aide de cochons ou de chiens dressés. Le marché dé Lalbenque demeure aujourd'hui l'un des plus réputés.
L'ATTELAGE
Pour le travail des champs ou pour le transport des produits de l'exploitation agricole, la première source d'énergie était animale. Les boeufs sont au départ les animaux les plus employés. Mais petit à petit, l'usage des ânes, mulets et chevaux se répand. Malgré tout, les attelages bovins demeurent les plus courants en Quercy pour deux raisons essentielles: leur entretien est moins coûteux et leur harnachement beaucoup plus rudimentaire que pour des chevaux.
Ainsi, l'usage traditionnel du joug s'est perpétué. Il en existe de plusieurs sortes. Aux jougs simples ou doubles s'ajoutent les jougs de foire (qui permettent de séparer les bêtes attelées), des jougs enjambeurs (pour le travail entre les rangées de vigne), des jougs réglables et d'autres d'apprentissage (une jeune bête peut être placée entre les eux autres).
Le principe d'utilisation est simple et se base sur la puissance de traction exercée à partir du front et des cornes du boeufs. Le jougier, qui était soit un artisan itinérant, soit un paysan habile se mettant au service de ses voisins, réalisait chaque pièce sur mesure. La forme du cou, la nature des bêtes employées, l'équilibrage de l'attelage sont autant de composantes nécessaires à la fabrication d'un joug adapté. Le terroir est une autre donnée à prendre en compte : un terrain accidenté ou une terre lourde demanderont un matériel plus pais et solide qu'une exploitation de plaine.
L'évolution des modes d'attelage a connu de nombreuses étapes. Dans les cas les plus simples, l'animal est bâté. Il porte alors la charge sur son dos. Mais c'est surtout apparition du collier d'épaule qui constitue un véritable changement.
Jusqu'alors, le collier appuyé au garrot était une gêne pour l'animal. Le collier épaule, plus bas, permet d'exploiter plus largement la puissance du cheval.
Autre mode d'attelage, la bricole est un réseau de lanières de cuir constituant un harnachement du poitrail. Il est employé en cas de blessure au garrot. La sellette sert de soutien dorsal et les traits et avaloirs souples permettent de reculer et tirer la charge. Ce dispositif, en plus de la bride demande un entretien important et un soin particulier.
Les progrès en matière d'attelage sont aussi le fruit de l'évolution des différentes Charrettes ou du matériel agricole. Dans les systèmes précédemment décrits, des efforts notables étaient faits en matière d'ornementation et de personnalisation des outils (décors, sculptures, couleurs, sonnailles, ...).
L'ESPACE DU FEU
Le foyer, cantou en occitan, en temps que désignation de l'aire domestique, souligne en lui-même l'importance de la place du feu à la maison.
Chaque maison rurale est équipée d'une cheminée qui, par sa taille et son importance, structure la pièce principale de la demeure et les diverses pièces autour. Le foyer adossé, appuyé le long d'un mur, est une invention du Moyen Age. Par la suite, il évolue en cheminée engagée, partie intégrante du mur de la maison.
Le cantou occupe donc presque toute la largeur de la pièce. A l'intérieur, et autour du foyer se trouvent des bancs pour se chauffer ou des coffres â sel. L'usage traditionnel confère une multiplicité d'emplois à la cheminée :
. Le jambon y est suspendu pour le fumer
. Le sel y est entreposé car l'endroit est bien sec
. Les cendres sont conservées pour engraisser le jardin ou le nettoyage des cuivres.
..Sur l'étagère et le manteau, les pièces à garder au sec sont entreposées (fusils, tisane, amadou, ...)
. Durant les veillées hivernales, les occupants de la maison s'y retrouvent pour discuter, conter, travailler ou somnoler. . .
De fait, nombreux sont les usages domestiques dérivés du feu. Une marmite est souvent laissée sur le feu pour avoir à tout moment de la journée de l'eau chaude. Le principe est le même pour le café d'orge. La cuisson des repas dépend de cette cheminée.
Les chaudrons y sont suspendus, les viandes grillées ou cuites à la broche, les daubières et autres cocottes mijotent lentement dans les braises. Ces braises sont également employées pour les fers à repasser, qui équipent toutes les maisons quercinoises depuis le XVIIIe siècle, et les moines et bassinoires qui réchauffent les lits. Elles peuvent aussi être réparties dans des chaufferettes et réchauds individuels. Veiller le feu est donc important.
L'éclairage fait souvent défaut dans les propriétés quercinoises, avant l'électrification dans les années 1930. Les épais murs de pierre et les petites fenêtres laissent la demeure dans la pénombre une grande partie de la journée. L'éclairage est donc complété par des calels à plusieurs mèches alimentés à l'huile de noix. Puis viendront les lampes à alcool et à pétrole.
Enfin, les poêles et cuisinières apparaissent progressivement et remplacent les longs foyers salissants à la chaleur insuffisante. Malgré tout, ces nouveaux équipements sont installés en priorité dans l'ancienne cheminée.
Par ailleurs, dans le village, c'est également près du foyer de la forge que les hommes se regroupent. Il y fait chaud l'hiver et l'on y échange les nouvelles. Du foyer domestique à celui, de l'artisan, de la locomobile aux lanternes de processions, cet espace est le lieu de présentation des objets communs liés au feu dans le monde rural.
LA VANNERIE
La vannerie occupe dans l'artisanat rural une place toute particulière. Les paniers et autres corbeilles sont très nombreux dans l'environnement domestique de l'exploitation agricole. En effet, la vannerie peut être pratiquée et transmise dans le cadre familial, être un revenu d'appoint, ou le produit d'un artisan sédentaire ou nomade.
En 1467, Louis XI organise la profession. A la fin, d'un apprentissage de six ans, un jeune artisan pouvait espérer ouvrir un atelier pourvu qu'il ne se trouve pas à moins d'une lieue et demi d'une forêt. Jusqu'au début du XXe siècle et à la différence d'autres artisanats, la fabrication des paniers n'est pas mécanisée.
Les végétaux utilisés sont multiples et varient suivant la région. L'osier, rouge, jaune ou vert est parmi les plus employés. Mais on trouve également du saule, du jonc, du chêne, du noisetier, de la paille, ou du châtaignier. Ces deux derniers constituent l'essentiel de la matière première du Quercy, le seigle étant massivement cultivé et le châtaignier, présent dans le Ségala.
Les vanneries traditionnelles sont faites d'un travail d'éclisses de ronce et de paille de seigle. Une fois ces deux plantes ramassées à la faucille et à la serpette, elles sont conditionnées pour un séchage d'environ une année avant d'être tressées. Fendoirs, couteaux, poinçon et banc d'écorçage sont utilisés pour faire des tiges ramassées, les éclisses prêtes à être utilisées.
Pour les plus pauvres, ce travail resta longtemps un revenu d'appoint. En plus de la production pour ses propres besoins, l'agriculteur pouvait aller vendre au marché les paniers fabriqués durant les veillées hivernales.
Cette production était variée car nombreux étaient les objets en vannerie. Outres les paniers, corbeilles et énormes vanneries de grenier, le vannier fabriquait des berceaux, des hottes de vendangeurs, de larges paniers pour les fruits, des fauteuils.
En 1798, la création des chapeaux de paille fit son apparition dans la commune de Septfonds. Cette « industrie » resta prospère jusqu'à la première partie du XXe siècle. En 1914, ce sont toujours les femmes, de la région alentour qui y travaillent. Les pailles sont préparées, tressées puis cousues ensembles et ornées. Cette production gagna la ville de Caussade grâce au chemin de fer.
Toutefois, l'apparition de nouveaux matériaux comme le métal, le carton et plus tard le plastique, a conduit rapidement au déclin de cet artisanat. Malgré l'existence de quelques écoles en France où l'on transmet l'art de la vannerie, il n'existe presque plus de vanniers professionnels dans le Quercy.
LE SCIEUR DE LONG
Bien avant le menuisier, le charpentier ou l'ébéniste, le premier artisan du bois est le scieur de long. Sur des chantiers itinérants il prépare le bois suivant la commande de ses clients. Les étapes qui font d'un arbre la matière d'un meuble sont en réalité très nombreuses.
Tout commence par l'abattage en forêt (entre octobre et avril), opération délicate car elle nécessite de bien diriger le tronc lors de la chute. Ce dernier ne doit pas abîmer d'autres arbres sains et doit chuter en position propice à son dégagement. Autrefois, on utilisait pour cela la hache, au fer large, et la cognée plus étroite. La direction de la chute est donnée par une série de coins placés dans le tracé de la scie.
Une fois cette opération réalisée, sur place on pratique le façonnage: ébranchage, écimage, tronçonnage, l'arbre est alors appelé grume. Toute une série d'outils plus légers sont utilisés. Le tourne-bille est un long manche articulé avec un crochet pour retourner le bois. La serpe sert au débroussaillage et à l'ébranchage. Quant à la scie passe-partout, longue lame comprise entre deux poignées, elle permet. à deux hommes de tronçonner la pièce.
Si avant la Première Guerre Mondiale, les tronçonneuses trop lourdes étaient maniées à deux, elles permettent aujourd'hui de réaliser sans peine l'abattage et le façonnage..
Etape suivante, l'équarrissage, toujours sur place. La grume est débarrassée de son écorce et de l'aubier. Découpée de manière rectiligne à l'aide du fil à plomb, d'un compas et d'un cordeau noirci à la cendre, elle est maintenant de section rectangulaire. Dès ce moment, toutes les billes de bois sont rassemblées en un lieu d'où elles seront extraites pour partir en scierie. C'est le débardage. Un attelage de boeufs ou chevaux tirait les pièces de bois suspendues sous un chariot dit fardier ou trinqueballe. Depuis, des tracteurs très puissants ont été mis au point pour ce travail.
Sur les chantiers, les scieurs de long travaillaient toujours à deux. Le premier « le chevrier », car monté en haut de la chèvre (sorte trépied), guidait la scie à cadre. Le second ou « renard » restait au sol et tirait la scie. Ils pouvaient donc assurer l'abattage et l'équarrissage. Mais certaines représentations du XIIIe siècle attestent des tentatives d'utilisation de l'énergie hydraulique. A partir du XVIIIe siècle, certaines expériences utilisent la vapeur, puis le moteur à explosion à la fin du XIXe siècle.
Il est vrai qu'en plus d'être pénible, ce travail exige une grande précision. Il s'agit de couper la grume sur toute sa longueur, aussi régulièrement que possible, sans perte et sans défaut. Ainsi, le travail sur la chèvre est remplacé par un travail sur chariot dit banc de sciage. Celui-ci entraîne mécaniquement la grume vers la scie. C'est alors que se développent les scies à ruban (fin du XIXe siècle). Ces lames sans fin sont, entraînées par des volants. Parallèlement, la scie circulaire, pour les petites pièces de bois, se répand vers la même époque.
Le bois prêt, il ne reste qu'à partir vers l'atelier de l'artisan où après séchage, il sera utilisé.
LES PRESSOIRS
Qu'il s'agisse d'olives, dé noix ou de raisins, les techniques de presse sont connues depuis l'Antiquité. Les Grecs conçurent le dispositif du pressoir à levier. Les Romains, quant à eux, sont à l'origine du système à vis actionné par une barre de serrage. Au cours des siècles, ces diverses techniques se sont perfectionnées, et petit à petit, les pièces de métal sont venues remplacer celles de bois.
Le pressoir à levier
Le principe est celui d'une énorme poutre exerçant une pression verticale. Au départ, sa descente progressive était actionnée par des poids. Plus tard, le tout fut remplacé par une vis à l'extrémité. Une fois le produit à presser versé dans le cuveau et recouvert d'une plaque, la cale maintenant la poutre était retirée. Cette dernière, en descendant, faisait tourner la vis et écrasait les fruits. Une fois la poutre redressée, on pouvait exercer une seconde pression. L'inconvénient d'un tel instrument est évidemment sa taille. II est construit dans une pièce qui lui est dédiée et n'en bouge plus.
Le pressoir à vis vertical
Il est d'un encombrement réduit, son système de serrage est efficace (seuls deux hommes sont nécessaires) et son plateau de serrage est facile à soulever. Il était entièrement réalisé en bois. Au XIXe siècle, les vis étaient faites en érable de Montpellier, l'agar des causses du Quercy. Mais petit à petit, les pièces métalliques, dont la vis, se multiplièrent. Certains bâtis sont aujourd'hui en fonte.
Le pressoir moderne, reprenant ce principe, est installé sur une table, ou maie, et possède une claie circulaire pouvant être élargie suivant l'importance de la récolte à presser. Il est à noter que ce modèle a inspiré la création de nombreux petits pressoirs domestiques absolument identiques, destinés à écraser les fruits pour les gelées, confitures et autre jus de viande.
Le moulin à écraser
Afin d'écraser les cerneaux de noix, il existait des moulins à meule verticale. Le mode de fonctionnement était toujours le même. Un âne, une mule ou un cheval était attelé à un bras horizontal en prise directe avec la meule. En faisant avancer la bête, souvent le rôle d'un enfant, la meule venait écraser les cerneaux sur son chemin. De l'autre côté de l'axe, une raclette ramassait la pâte, la recentrait, et empêchait par la même occasion l'animal harnaché de se servir au passage.
Un mot sur la fabrication de l'huile de noix
L'huile fournit à la population à la fois de quoi assaisonner les plats et de l'éclairage pour les maisons. La première étape consiste à placer les cerneaux dans le moulin à écraser. Il en ressort une pâte qui est chauffée dans de grandes poêles une vingtaine de minute. Lorsqu'elle est cuite, la pâte est placée dans la cuve du pressoir. La meilleure qualité est obtenue au premier pressage. Le deuxième donne l'huile de repasse, très forte, et parfois utilisée en pâtisserie (pour corser le goût).
Les noix abîmées donnent un liquide utilisé comme combustible pour les calels. Quant aux tourteaux, amas de pâte de noix restant après pressage, ils sont conservés pour l'alimentation des animaux domestiques.
LE MOULIN - LA BOULANGERIE
Le moulin
Le moulin désigne l'ensemble des mécanismes permettant de broyer ou d'écraser un produit. Il en existait pour le textile, dans la métallurgie ou le papier. Mais la référence demeure souvent le moulin à céréales.
Le meunier occupe dans le monde rural une place déterminante. Il lui incombe de transformer les grains que lui apportent les familles d'agriculteurs en farine. Les moulins sont donc nombreux. Dans la région, ils sont bâtis en pierre. Sur les causses et les hauteurs, ils fonctionnent à l'aide du vent. Seule la toiture pivote alors pour attraper ce vent. Ailleurs, ce sont surtout des moulins à eau que l'on observe. Dans le cas présent, c'est un moteur thermique monocylindre de 1928 qui entraîne l'axe et ses nombreuses poulies.
Le grain est versé dans la trémie (collecteur triangulaire) et conduit par l'augette jusqu'aux meules. La meule du bas ne bouge pas : elle est dite dormante, est striée et sa forme est légèrement convexe. Celle du haut, ou courante, est concave. Aux deux tiers du rayon, l'intervalle qui les sépare est inférieur à la taille du grain de blé : la mouture commence. A 1'arrivée, on obtient la boulange farine qui, après un tri, est prête à être utilisée.
La meunerie consiste donc à alimenter et surveiller les meules et le blutoir, réceptionner les céréales et mettre en sac la farine. Enfin, il faut tenir à jour les comptes et les registres.
Pour éviter toute usure de la surface des meules, le repiquage est effectué régulièrement à l'aide du marteau de moulin : les rebords des stries sont aiguisés pour attaquer de nouveau le grain. Souvent, le meunier est payé en nature, et les clients rentrent chez eux ou au village pour cuire le pain.
La boulangerie
Les fours ont une voûte entièrement constituée de petites briques réfractaires et recouverte d'une épaisse couche de sable pour conserver la chaleur. Dans beaucoup de maisons la place du fournil est prévue. Pour les autres, il reste le four du village, le four banal.
Autrefois, le boulanger quercinois façonnait des tourtes de 5 à 10 kg qu'il fallait cuire durant trois heures. Le pétrissage, travail particulièrement pénible est facilité au XIXe siècle par l'apparition des premiers pétrins mécaniques. Après un temps de repos pour la fermentation, la pâte est découpée en petites unités pesées et déposées dans des panetons de vannerie recouverts de tissu.
A l'aide d'une longue pelle, les patons sont enfournés, cuits à chaleur constante puis défournés. A la maison, les grosses tourtes pouvant se conserver de nombreux jours sont posées sur un râtelier fixé au plafond. Cette précaution évite que des rongeurs comme les souris, pré1sentes dans les granges voisines, ne viennent s'attaquer au pain.
Ce dernier, trempé dans la soupe, constitue longtemps la base du repas paysan à travers toute la campagne du Quercy.
LES PETITS ARTISANS RURAUX
Dans une région fortement rurale, le village a longtemps occupé une place de centre fabrication, de rencontres et d'échanges. Jusqu'aux dernières années du XIXe siècle, une grande partie de la production d'outils et du matériel domestique est assumée par des artisans spécialisés qui alimentent les besoins des nombreux agriculteurs.
Or pour faire fonctionner cette économie locale, la gamme des artisans se décline largement, même dans les plus petites communes. Tous se connaissent et sont liés tant par le travail de la matière première, que par leur intervention successive dans les différentes étapes de fabrication des objets.
Ainsi, le forgeron peut avoir régulièrement recours au cloutier, le maréchal ferrant vient assister le charron, les menuisiers et charpentiers sont en rapport comme le bourrelier et le tanneur. Ces liens étroits sont aussi présents dans leS métiers du textile où l'éleveur fournit la laine nécessaire aux fileuses ou aux cardeurs.
L'artisanat constitue donc tout un réseau de sociabilité à travers le village. Tous travaillent pour les besoins du paysan et alimentent en outre les marchés. La forge où le moulin, comme le lavoir pour la maîtresse de maison, sont des lieux de rencontre et d'échange de nouvelles et d'informations.
Mais à côté de cet artisanat professionnel, nombreux sont les artisans itinérants, parcourant, les villages en hiver durant les périodes creuses du travail de la terre. Certains deviennent des spécialistes de cette pratique, s'installant provisoirement dans le voisinage des ateliers sédentaires. Parmi les professions les plus représentées on compte les rémouleurs, les rempailleurs et chaisiers ou les étameurs.
Cette pratique rejoint celle exécutée dans le cadre domestique durant les veillées hivernales. A cette époque, l'agriculteur occupe ses loisirs à fabriquer les objets dont son exploitation à besoin, et s'il est habile, des produits qu'il vendra à ses voisins ou sur le marché. C'est ainsi que certains fabriquent des « pailhassou » (petites vanneries), des sabots ou même des râteaux.
Ce sont le tour de main et l'habileté qui identifient l'artisan professionnel dont l'apprentissage, à la différence des saisonniers, s'étale sur plusieurs années. L'exploitant agricole apprécie le savoir faire autant que le rapport de bon voisinage.
Le village produit donc l'essentiel des objets dont il a besoin. Toutefois, l'apparition des. manufactures et des petites industries au XIXe siècle porte préjudice à cette organisation. Petit à petit, les catalogues et les produits issus des quincailleries et taillanderies rendent obsolètes de nombreux petits métiers. Les villes sont de nouveaux marchés où chacun peut s'approvisionner en produits plus variés et souvent moins coûteux.
LES BOUILLEURS DE CRU ET LA DISTILLATION LOCALE DES ALCOOLS
La distillation est l'opération consistant à obtenir de l'alcool de toutes les matières sucrées et fermentées (fruits ou jus de fruits). Il était d'usage courant autrefois, en plus de la production de vin, de fabriquer son propre alcool. Dans le Quercy, il s'agissait pour l'essentiel :
- d'eau de vie de noix,
- de vin de noix (obtenu avec la pulpe du fruit)
- de ratafia (avec le moût de raisin fraîchement vendangé)
- de liqueur de genièvre (baies de genévriers noircies après les premiers gels).
Le bouilleur de cru est un exploitant agricole qui distille chez lui les fruits de sa récolte. Toutefois, en règle générale, le producteur amène le produit à traiter au bouilleur ambulant.
Cet artisan n'est officiellement qu'un loueur d'alambic ambulant, autorisé à produire de l'alcool pour le compte des bouilleurs de cru. Avec son lourd alambic de cuivre attelé à un cheval, plus tard à un tracteur, il se rend de commune en commune à l'atelier publique. Chaque village en possède un. Entre le 30 septembre et le 30 avril, dates légales retenues dans le département du Lot, on y distille toute la journée. Le bouilleur est nourri par ses clients.
Fonctionnement de l'alambic
Il est assez simple et constitue la première réaction chimique connue. Dans la chaudière à double fond, on place la matière à distiller. Sous cette chambre, le foyer est étroitement surveillé. La qualité de l'alcool dépend aussi d'une cuisson régulière. Un tableau de correspondance établit la chaleur à atteindre suivant le degré d'alcool souhaité. On peut ai
Bravoooooo FLAVINETTE
Mercixxxxx a touxxxxx
A pluches
Merciiiiiiiiiiiiiiiiiii
Je n'ai aucun mérite j'ai habité une dizaine d'années au Nord du Lot, près du lac du Causse
Je connais bien cette région magnifique
Bravo Flavy.
Et Michel, un grand merci à toi pour nous faire partager les trésors de ta région.
JE REMERCIE
BEE
TAREG
POMPON
FLAVYNETTE
PHIL
LLOUISE
MIMIE
CAMPHIN
BOSCAVERT
YVAN
D AVOIR EU LA PATIENCE DE ME SUPPORTER
Encore bravo à Flavy , et à Michel , surtout pour sa contrepèterie involontaire dans les explications concernant :
* Les Bouilleurs de cru *
Encore grand bravo à Flavynette qui gagne 2 crédits.
Grand bravo et merci à Michel, dont la solution de l'énigme prend à elle seule la moitié de l'espace du sujet ce qui est un record ! 3 crédits pour toi.
Merci à tous les participant(e)s du jour.
Demain vous retrouverez Mimiemoumou avec son chat sur les genoux.
Très bonne soirée à vous.
Je me suis tellement roulé par terre les 4 pattes en l'air que je mets mes 3 crédits dans la cagnotte lollllllll