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Tout et rien

Discutez ici des tout et de rien, sur n'importe quel sujet.

PAROLES D'OISEAUX

Cet l'été, le soleil inonde de sa splendeur les territoires de nos villes et nos campagnes. Nous nageons dans cet océan de lumière. Quel bonheur, l'automne puis l'hiver ont été tellement pluvieux qu'on a vu certaines rivières sortir de leur lit une seule fois...mais ce débordement a duré 6 mois. Les nappes phréatiques ont retrouvé des niveaux qui, pensions-nous, éloignaient les risques de sécheresse...cette eau tellement primordiale à la vie, nous n'en manqueront pas avant longtemps. Si seulement...

Il était une fois mon jardin. C'est un espace où les nombreux arbustes et les plantations de fleurs parsemés sur un gazon, qui n'en a que le nom, se mêlent à des zones de bzzz, mi sauvage où les ronces, tentent de gagner du terrain sur les saules et les lilas, mais nous contrôlons, vaguement. Le tout est cerné par un ruisseau qui alimente une mare peu profonde et asséchée depuis déjà 1 mois. Cet espace, mon jardin, est dominé par de vieux chênes majestueux, C'est rustique, c'est un petit coin à nous ouvert sur la nature.

Il est 18 heures, il a fait beau encore aujourd'hui, les oiseaux se baignent dans leur jacuzzi (une vieille sauteuse) qu'on leur remplit d'eau de puits. Il y a des heures où la fréquentation est telle que nous fumes obligés de mettre en place un système avec ticket et file d'attente. Comme à la CAF, Tout est dans l'organisation.
Pendant que la merluche prend son bain, nettoyant son plumage avec soin, éclaboussant les alentours à grand coup d'ailes, sans tenir compte des restrictions, monsieur rouge-gorge tourne autour du jacuzzi avec entêtement, montrant son impatience, faisant valoir ainsi son droit à la source. Plus loin un couple de tourterelles, guette avec prudence le moment où l'espace sera disponible. Elles n'ont ni moins besoin, ni moins soif, ce n'est pas non plus une question de bonne éducation, c'est juste dans leur nature de ne pas s'imposer.
Dans les branches du vieux chêne bicentenaire, les pinsons et les verdiers virevoltent par dizaine, enchaînant looping et rase motte avec une aisance toute volatile...mais gardant toujours un oeil sur l'objet de toutes les attentions : LE JACUZZI. Plus loin, dans la zone "sauvage", perché sur une branche de saule, invisible au regard, le geai patiente, il viendra, c'est sûr, ou alors il est déjà venu, on le sait, parfois on le surprend, mais l'oiseau est d'une prudence maladive...il observe de loin, traversant parfois l'espace aérien comme une fusée. Et que dire du pivert ? deux fois l'an la tour de contrôle nous averti de sa présence, avec la jumelle on le traque, puis on le détaille, quel bonheur ! Il en est de même pour son cousin pic épeiche et encore plus rarement pour la huppe fasciée...je me sens privilégié, mais là n'est pas le propos.
Vous comprendrez que je soulève là un grave problème et qu'il devient urgent d'installer d'autres piscines à oiseau avant que cela ne dégénère en un conflit aérien de haute voltige.
J'organise donc une levée de fond pour que nous puissions acquérir d'autres vieilles poêles ou sauteuses.
Vous pouvez envoyer vos dons à : piscinawazo.com :))
Vous remerciant par avance...
ou alors vous pouvez, vous aussi, installer des jacuzzis dans vos jardins ou sur vos balcons.
Dimensions adaptée
- hauteur des bords : 6 cm
- diamètre : de 30 à 50 cm
- hauteur d'eau : de 3 cm à 5 cm max...sinon vous risquez de subir la révolte des rouges-gorges...ceux là, malgré leurs petits gabarits ne s'embarrassent pas de politesse, ils vous feront savoir vertement ce qu'ils pensent de votre incapacité à prendre en compte les besoins des miniatures.
Et on change l'eau tous les 2 ou 3 jours. De toute façon, vu la manière très démonstrative dont certains expriment leur joie en s'ébattant sans limite dans cette piscinawazo, le niveau baisse plus vite que la bourse en période de pandémie.
cui cui

Réponse de Denis MORVAN

Bonjour
TONDJO, C'est de la provoc....................LOL

Réponse de Mich-idéfix 46

Bonjour TONDJO il y a longtemps que je ne t ai lu c est a la foi du présent , du futur et du plus que parfait .

Réponse de NEUTRON

Depuis, le plus sage des wazos ayant quelques doutes sur la coiffe en plumes de notre indien adoré, préféra prudemment aller boire dans le ruisseau ...

tondjo, 19/07/2020 16:40 :
mais le ruisseau aussi est à sec...sinon la mare aussi aurait de l'eau :)

Réponse de PENN AR BED

TONJO,
Bravo, super , sympa, on s'y courait presque, il est vrai que cette année nous revoyons des coccinelles dans le jardin, sans doute moins de pollution: mais jusqu'à quand?
A+

Réponse de tondjo

Les sitelles aussi ont disparu de la circulation, les grives sont bien là, mais peu intéressées, ni par l'eau, ni pas les graines...je ne sais pas pourquoi, je ne suis pas un spécialiste en ornithologie, mon truc c'est les piscinawazos :)

Réponse de lulu22...

En vous lisant, je me mare, comme votre wazo assoiffé !

Réponse de DE PASSAGE

je n'ai que cela comme réponse pour de ce sujet, votre oiseau DE PASSAGE. Dom https://www.youtube.com/watch?v=1DdshemKBFU

Réponse de tondjo

j'ai trouvé ça sur le Gingko, peut être cela va répondre :
De nombreuses études montrent que cet arbre est très résistant à tout élément toxique ou nocif provenant de l'extérieur, notamment les radiation de la bombe américaine.
A plusieurs occasions, le Ginkgo a montré sa résistance à tout type d'événement (changement climatique, adaptation à la pollution actuelle, bombardement,...) ainsi que son utilité dans la médecine (principes actifs antioxydants utilisés en phytothérapie, facilite la circulation sanguine, stimule la mémoire, améliore l'humeur,...).

Le Ginkgo Biloba est l'arbre le plus vieux du monde, il n'a pas changé depuis plus de 200 millions d'années. Il est donc devenu l'arbre sacré d'Asie, symbole de vie, de renouveau et porteur d'espoir!

Mais voila...il n'a pas de protection contre le chevreuil, à part la chevrotine et le civet qui suit une marinade de vin rouge, herbes et épices durant 3 jours...un truc que Épicure ne renierait pas :)

Réponse de Dimitile

Beaucoup aimé ce texte ,j'aime aussi observer tous ces oiseaux dans mon petit jardin.hélas je dois aussi chasser les prédateurs mrs les chats.......

Réponse de boscavert

Titre : Les oiseaux déguisés
Poète : Louis Aragon (1897-1982)
Recueil : Les Adieux et autres poèmes (1982).

Tous ceux qui parlent des merveilles
Leurs fables cachent des sanglots
Et les couleurs de leur oreille
Toujours à des plaintes pareilles
Donnent leurs larmes pour de l'eau

Le peintre assis devant sa toile
A-t-il jamais peint ce qu'il voit
Ce qu'il voit son histoire voile
Et ses ténèbres sont étoiles
Comme chanter change la voix

Ses secrets partout qu'il expose
Ce sont des oiseaux déguisés
Son regard embellit les choses
Et les gens prennent pour des roses
La douleur dont il est brisé

Ma vie au loin mon étrangère
Ce que je fus je l'ai quitté
Et les teintes d'aimer changèrent
Comme roussit dans les fougères
Le songe d'une nuit d'été

Automne automne long automne
Comme le cri du vitrier
De rue en rue et je chantonne
Un air dont lentement s'étonne
Celui qui ne sait plus prier.

Louis Aragon.

Réponse de NEUTRON

Jean Ferrat - Restera-t-il un chant d'oiseau
https://www.youtube.com/watch?v=MGRPuNhxUN8

Réponse de boscavert

Dominique A
Le courage des oiseaux
https://www.youtube.com/watch?v=zixyCMlT4TY

Réponse de tondjo

Parole d'insectes, puisque'eux non plus ne connaissent pas les mots...
Nous donnons à boire aux oiseaux, mais aussi aux mini crocodiles (ces petits lézards des murailles), pour eux c'est dans une soucoupe, ils ne sont pas très doué et se noient dans les fond de seaux ou d'arrosoirs, ils tombent dedans en cherchant de l'eau...puis ne parviennent pas à remonter. Et s'il n'y a pas d'eau, ils y meurt de faim..;de soif. En conséquence nous laissons toujours nos seaux et nos arrosoirs couchés ou retournés.

La dernière découverte : hier soir, sur un coin à l'ombre de la terrasse, ma femme arrose qq plantes en pot, et là quelques petites guêpes lui tournent autour (une des 200 espèces), espèce qui fait des trous dans le sol et y vivent en nombre réduit. Nous les observons faire leur trafic pas bien loin de la terrasse depuis le début de l'été, jamais agressive, plutôt jolies et discrètes.
Mais là elles tournent et virent et s'impatientent...ma femme arrose la terre d'abord, et parce qu'il fait bien chaud elle met toujours un peu d'eau dans la soucoupe (sous le pot). Et les petit guêpes s'y précipitent, se pose sur le bord et s'abreuvent comme si elle sortaient d'un périple de 40 jours dans le désert...
La biodiversité, tout ce qui vit autour de nous, tout est important et les interactions, si on est attentif, sont nombreuses...sécheresse et réchauffement climatique, nous en sommes responsables, je crois qu'à peu près tous les scientifiques s'accordent maintenant sur cette affirmation. J'ai tendance à penser que cela accroît notre responsabilité envers le petit peuple des insectes, des wazos et même des crocodiles des murailles.
Paroles d'indien :)

Réponse de Train d enfer

Coucou, et oui!!
ça se passe comme cela aussi ....Les guêpes et les prunes.... Les lézards...
Et surtout la raréfaction des insectes, C'est stupéfiant et inquiétant.

Dans la nuit de samedi à dimanche, un énorme orage a éclaté sur mon champ. De l'eau enfin, les maïs des champs voisin en piteux état auront-ils une nouvelle chance. Les fèverolles du champ d'à côté sont mortes elles Grillées. Oui observons....

Même les chauve-souris sont rares et Plus une seule taupe. Où se réfugient-elles ces tunnelières ?

Et j'ajoute ici une nouvelle histoire de jardin ...Perché celui-là.


Le Jardin suspendu, le jardin perche.

1

C'est une idée bien saugrenue que celle d'un jardin suspendu. Sortie de quel esprit de poète, en suspension peut-être et qui chasse d'un mot tout principe de gravitation ?
Qui a vu un seul jardin suspendu ?
Un mot, une histoire, chantée, portée par le souffle des poètes, répétée depuis l'origine du monde et qui ensemence l'imaginaire des hommes ? ou bien une légende qui trouve sa source au temps de Nabuchodonosor amoureux ou bien peut-être de la reine Sémiramis qui vivait au 8ème siècle avant JC ?
Aucune trace sur le terrain et rien de probant non plus dans les récits retrouvés par les archéologues de la Littérature. Seulement, dit par tous : « les Jardins Suspendus de Babylone ou bien de Ninive ou bien de Nulle part étaient une des Sept merveilles du monde antique » Un ouvrage extraordinaire des hommes qui entretenaient un commerce régulier avec les dieux du ciel, de la terre, des eaux et d'autres lieux improbables.
La mémoire de la vie au sein de la nature toujours inscrite dans les fibres des corps féconde les désirs. Dans l'Univers qui croit sans cesse le monde des hommes rétrécit avec leur nombre qui augmente. Et partout resurgit le désir de jardin, de la merveille suspendue, ici, là dans les villes en haut des immeubles et au sommet des tours.
A chacun son jardin dans le ciel ? Suspendu ?

2

Là c'est l'histoire vraie d'un petit Jardin Perché, théâtre de petites péripéties qui est contée.
Nous sommes en Allemagne. Le pays des forêts des frères Grimm et du Petit chaperon rouge%u2026 L'Allemagne, la vieille Germanie, contrée de vastes forêts peuplées de tribus barbares venues avec leur cortège de dieux, génies, elfes et de leurs intercesseurs mi-dieux mi-animaux, mi-végétaux, qui se mélangeaient et s'additionnaient, depuis le nord et l'est.
Tout ce monde s'organisait ici, dans la forêt, dans l'univers d'Yddragzill, l'arbre-monde que les peuplades vénéraient sous un grand frêne appelé l'Irminsul, l'arbre colonne sanctuaire. Monde dérangé par César Imperator puis anéanti par Charlemagne empereur. L'Irminsul avait été pillé et saccagé et à la fin de féroces batailles Charlemagne vainquit Viduking, chef saxon, le converti et le baptisa.
Ce tragique épisode n'interrompit pas la profonde musique de la forêt, des arbres et de la nature qui continue d'irriguer l'âme des hommes. Telle le cours de la Moldau, la musique enfle, enfle.
Ne l'entendez-vous pas ?
3

Dans le Jardin Perché sur la terrasse du troisième étage d'un immeuble qui domine la terrasse du deuxième étage de l'immeuble d'à côté qui domine un jardin intérieur, dans le puits tout au fond, la petite forêt, avatar de la vaste forêt primitive est miniature.
Le premier arbre arrivé ici nécessite une attention particulière et exige même une révérence, s'il vous plait. Ce fut le petit Tilleul aux feuilles en forme de coeur, dans un pot bien trop grand pour lui.
Un Tilleul sacré, au double, triple mérite.
Le petit Tilleul était un cadeau d'épousailles qui se déroulèrent à Hambourg et dont l'intention du donateur était claire : « Dans la tradition nordique, le tilleul était dédié à la déesse Frigg, déesse de l'amour et de la fertilité mais aussi symbole de justice ».
Ce Tilleul était aussi de noble lignée, descendant du célèbre Tilleul rendu immortel par Max Liebermann qui le peignit en 1903. Il ornait la terrasse de l'Hôtel Louis Jacob, sur les berges de l'Elbe où se déroulèrent les festivités dudit mariage.
Un petit tilleul sacré fort choyé donc, mais dont la croissance perchée et empotée lui réserva bien des souffrances qui seront narrées.
Vinrent d'autres petits arbres empotés aussi dont il fut tout espéré. Des abricots mêmes et d'autres dont on ne se souvient plus. De Profondis.
Le lieu ensoleillé et le climat souvent chaud autorisèrent l'arrivée d'espèces plus exotiques telles un Pin Parasol et un Erable du Japon moyennement nain, aux feuilles rouges délicatement découpées. Il est toujours le plus beau dans son pot de terre vernissée. Puis des conifères non identifiés et des plantes fleuries au nom bien trop composé et compliqué.
Le long du mur une autre plante adulée, la Glycine qui embellit chaque année et s'étire désormais jusqu'aux grilles de la fenêtre de l'étage du dessus.
Enfin des pots, des pots, des grands et des petits, en rangée, en escalier, perchés sur le muret et toute une harmonie de bleus de turquoises de verts qui rappellent les couleurs des murs assyriens de Babylone. Pourquoi pas après tout ?
Et les lavandes, camélias, colonies de joubarbe, et plantes aromatiques.
Voilà planté le décor où continuellement, la nuit, le jour, l'été ou l'hiver se jouent la vie et même des guérillas sans cesse renouvelées où se croisent les plus inventives des stratégies de conquêtes et de défense du territoire. Et dans ce territoire-ci, les plantes et les arbres ont bien besoin de l'aide des hommes.
Voilà pourquoi.

4

Nous sommes en ville, à Wiesbaden précisément au confluent du Rhin et du Main.
Les fleuves, la forêt et les parcs, et dans les parcs des oiseaux.
Toutes sortes d'oiseaux parmi lesquels de fameux jacasseurs verts, des petits perroquets qui voyagent d'un parc à l'autre. Des voyages bien organisés avec escales sur les terrasses, ou bien sur les arbres des avenues.
Ces dernières années les perroquets ont tellement proliféré qu'ils sont des milliers à sillonner la ville. Chaque soir ils se retrouvent, plusieurs centaines réunis dans quelques platanes du centre-ville. Ils y jacassent leur journée et s'endorment d'un coup.
Silence.
Coucher du soleil.
Malheureux arbres sur lesquels ces bavards et braillards ont jeté leur dévolu. Les becs crochus les ont écorchés et dépecés puis privés de leur écorce et de leurs pousses les plus fraîches. Restent de hauts géants aux bras dénudés.
Avertissement : Nous humains, évitons le couvert de ces platanes.

5

Dans le Jardin Perché, les perroquets verts de passage, des pigeons entêtés, mais aussi un écureuil malin, et des limaces, des fourmis et autres pucerons voraces tentent incessamment de s'approprier définitivement ce mini territoire. Leurs méfaits menacent la végétation et dérangent aussi les humains de la Terrasse. Ce qui déchaîne les hostilités et le déploiement de stratégies des plus fantaisistes aux plus cruelles.
La lutte qu'eut à mener la jardinière qui est aussi la fille du narrateur fut la « bataille du nid %u2026de pigeons ». Cette bataille s'est jouée d'année en année et n'est toujours pas terminée. A peine oubliées les hostilités de l'année précédente, la bataille se réengage avec de nouvelles armes.
Au début, deux pigeons qui s'aimaient d'amour tendre (hum %u2026) souhaitèrent fonder une famille. Ils choisirent pour construire leur foyer le sommet bien plat du Pin Parasol dans son grand pot. Avec constance et fébrilité ils entassaient, collaient plâtraient les matériaux et dérangeaient, évidemment, l'ordonnancement du jardin.
Passé le temps de l'étonnement, de l'observation et de la réflexion, il fut décidé, la mort dans les âmes d'interrompre l'installation.

6

Mais, comment s'y prendre ?
Intimider, l'intimidation %u2026 c'est une manière, douce encore ? Il faut tenter.
Un énorme corbeau en plastique fut installé sur le sommet du Pin. Les pigeons disparurent.
Efficace %u2026une, puis deux années%u2026mais le pigeon s'adapta%u2026
Alors, la dissuasion. Actons ! Le corbeau noir et immobile, ils avaient compris, mais des girouettes multicolores qui tournent avec le vent, affoleront peut-être. Essayons.
Le pin fut décoré comme un arbre de noel, en plein été. Les pigeons s'en allèrent. Mais toutes ces couleurs, tout ce plastique c'était moche quand même.
L'année suivante le Pin Parasol fut déménagé conformément à son désir profond qui voulait plus de soleil et encore plus. Il occupa désormais le bord de la terrasse et les pigeons migrèrent.
Oui les pigeons migrèrent, à quelques mètres de là.
Pendant les vacances de la jardinière, encore plus haut, dans un coin de la glycine, à l'abri du vent et des regards, là où les feuilles sont bien touffues. Et Il ne fut pas question d'enlaidir la glycine d'affolants.
Le pistolet à eau peut-être ? Il y a un jeune garçon dans les parages %u2026

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Il est des récits qui s'interrompent parfois pour %u2026 omettre des actions dérangeantes, voire plutôt laides.
Celles qui concernent les armes létales, par exemple.
Chut%u2026
Du haut de la glycine, les pigeons voient-ils le ballet incessant des fourmis qui renaissent chaque année dans le pot du Tilleul Sacré ?
Qui sait ?
Il faut regarder la réalité en face, le Tilleul sacré a besoin de changer de pot. De ridiculement petit dans son grand pot il est devenu trop grand dans son petit pot qui a le malheur d'héberger aussi une fourmilière et la jardinière ne sait comment s'y prendre, ici au troisième étage pour loger le tilleul sacré dans un plus grand pot.
Alors, en attendant, les fourmis parcourent la journée entière le tronc et les branches et sous les feuilles débusquent les pucerons dont ils malaxent le ventre pour en extraire le miellat qui nourrira leur engeance.
Voilà une petite entreprise bien menée par les fourmis mais assez désastreuse pour les tendres feuilles du Tilleul dévorée par les pucerons.

8

La vie du Tilleul n'est pas des plus confortables. D'autant que des plumes vertes ont été retrouvées à son pied. Des plumes vertes ?
Mais aussi de la terre, des petits tas de terre éparpillés et le pot du tilleul bien fourragé ainsi que celui d'un confère dont les pousses tendres ont été dévorées. Encore une fois !!
Le coupable s'était désigné. L''écureuil ! l'écureuil furtif et fantasque, l'écureuil presque apprivoisé, observé depuis des années et qui s'enhardit petit à petit.
Il sait qu'ici on lui vaut du bien. Il circule sur les toits, se laisse glisser sur la gouttière pour atterrir sur le Tilleul et grignote tranquillement les pousses vert tendre, vole les noix de Grenoble achetées pour lui et pour qu'il les fasse disparaître. C'est tellement amusant, tiens, l'écureuil est passé.
L'écureuil visite régulièrement les pots où il a recélé ses provisions et pris en flagrant délit ne détale plus. Il se dresse, posture de défense, les yeux dans les yeux.
Heureusement, les écureuils cachent les graines ! Et chaque année un petit plaisir nouveau, un petit noyer de Grenoble pointe une tige dans un pot.
Il n'y a pas de doute, l'écureuil est ici chez lui, il lui arrive mème de passer la tête au travers de l'imposte de la chambre.
Ici s'achève l'histoire su Jardin Perché, Pour l'instant.
Là-haut comme une illusion avec ses surprises, il s'installe et comme derrière un rideau, disparaissent les alignements gris, verticaux et horizontaux et les rangées de fenêtres anonymes et les inconnus qui les ferment et les ouvrent.

Réponse de tondjo

:) oui voila, c'est ça..plein de talents, partout, niché au coeur de la vie, de la ville, et la brutale virtualité se fait tendre et lucide, partageuse de rêves, d'histoires - des petites à l'intérieur des grandes - et d'un coup le temps ralenti, on s'arrête dans un instant contemplatif...on profite de la valeur de la parole de l'autre...elle nous enrichit et nous habite...le ménage attendra, la cuisine aussi...les patates dans la poêle itou...HOP HOP HOP !! c'est ça l'odeur de cramé...mes patates !! Bah sur ce coup je vous dis pas merci :)

Réponse de boscavert

Grand Chef tu as oublié: LES CORNICHONS
https://www.youtube.com/watch?v=N7JSW4NhM8I

Réponse de tondjo

La dernière phrase de ce texte donne une âme au texte, comme dans un roman qui nous emporte et nous habite bien après que le livre fut fermé. Et là on sent une grande émotion.


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