Discutez ici des tout et de rien, sur n'importe quel sujet.
Il fait beau
Il pleut Il pleut
Il fait beau
Il fait du soleil
Il est tôt
Il se fait tard
Il
Il
Il
toujours Il
Toujours Il qui pleut et qui neige
Toujours Il qui fait du soleil
Toujours Il
Pourquoi pas Elle
Jamais Elle
Pourtant Elle aussi
souvent se fait belle!
(Jacques Prévert)
Il fait beau dans mon coeur, il fait clair dans ma vie ;
L'air est plein de parfums, l'azur est glorieux ;
La lumière du ciel se reflète en vos yeux
Et votre bouche semble une rose fleurie.
Vous êtes le bois sombre et la fraîche prairie,
La fontaine secrète au flot mélodieux
Et le sentier obscur marqué du pas des Dieux,
La grotte où l'on repose et l'autel où l'on prie.
Vous êtes le rayon et vous êtes la flamme,
Vous êtes à la fois le philtre et le dictame,
Car l'amour éblouit et consume à la fois ;
Et, dans mon coeur soumis qui devant lui s'incline,
S'il a pris vos regards, vos traits et votre voix,
C'est pour que sa beauté m'en parût plus divine.
(Henri de Régnier)
Stone et Charden - il y a du soleil sur la france - YouTube
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Les charlots :))
https://www.youtube.com/watch?v=GUEWT8ypwJI&ab_channel=holdabaum
il fait gris dans les urnes
.
gris et froid
.
Temps nuageux
Levez les yeux ! C'est moi qui passe sur vos têtes,
Diaphane et léger, libre dans le ciel pur ;
L'aile ouverte, attendant le souffle des tempêtes,
Je plonge et nage en plein azur.
Comme un mirage errant, je flotte et je voyage.
Coloré par l'aurore et le soir tour à tour,
Miroir aérien, je reflète au passage
Les sourires changeants du jour.
Le soleil me rencontre au bout de sa carrière
Couché sur l'horizon dont j'enflamme le bord ;
Dans mes flancs transparents le roi de la lumière
Lance en fuyant ses flèches d'or.
Quand la lune, écartant son cortège d'étoiles,
Jette un regard pensif sur le monde endormi,
Devant son front glacé je fais courir mes voiles,
Ou je les soulève à demi.
On croirait voir au loin une flotte qui sombre,
Quand, d'un bond furieux fendant l'air ébranlé,
L'ouragan sur ma proue inaccessible et sombre
S'assied comme un pilote ailé.
Dans les champs de l'éther je livre des batailles ;
La ruine et la mort ne sont pour moi qu'un jeu.
Je me charge de grêle, et porte en mes entrailles
La foudre et ses hydres de feu.
Sur le sol altéré je m'épanche en ondées.
La terre rit ; je tiens sa vie entre mes mains.
C'est moi qui gonfle, au sein des terres fécondées,
L'épi qui nourrit les humains.
Où j'ai passé, soudain tout verdit, tout pullule ;
Le sillon que j'enivre enfante avec ardeur.
Je suis onde et je cours, je suis sève et circule,
Caché dans la source ou la fleur.
Un fleuve me recueille, il m'emporte, et je coule
Comme une veine au coeur des continents profonds.
Sur les longs pays plats ma nappe se déroule,
Ou s'engouffre à travers les monts.
Rien ne m'arrête plus ; dans mon élan rapide
J'obéis au courant, par le désir poussé,
Et je vole à mon but comme un grand trait liquide
Qu'un bras invisible a lancé.
Océan, ô mon père ! Ouvre ton sein, j'arrive !
Tes flots tumultueux m'ont déjà répondu ;
Ils accourent ; mon onde a reculé, craintive,
Devant leur accueil éperdu.
En ton lit mugissant ton amour nous rassemble.
Autour des noirs écueils ou sur le sable fin
Nous allons, confondus, recommencer ensemble
Nos fureurs et nos jeux sans fin.
Mais le soleil, baissant vers toi son oeil splendide,
M'a découvert bientôt dans tes gouffres amers.
Son rayon tout puissant baise mon front limpide :
J'ai repris le chemin des airs !
Ainsi, jamais d'arrêt. L'immortelle matière
Un seul instant encor n'a pu se reposer.
La Nature ne fait, patiente ouvrière,
Que dissoudre et recomposer.
Tout se métamorphose entre ses mains actives ;
Partout le mouvement incessant et divers,
Dans le cercle éternel des formes fugitives,
Agitant l'immense univers.
un peu lourd le temps